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Vas-Y Cherche !

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30 mars 2006 4 30 /03 /mars /2006 22:23
On parle tellement peu souvent de tennis de table dans les médias que je me dois de relayer cette information (entendue sur France Info) : Cornilleau (habituellement spécialisé dans les tables de compétitions et de loisirs) et Michelin (habituellement spécialisé dans les Bibendum) s'associent pour commercialiser la Tacteo, première raquette entièrement conçue en matériau composite et muni du système ADS (Air Driver System).
Présentée à Munich en juin 2005, lors du salon ISPO, cette gamme de raquettes est sur le point d'être lancée sur le marché.

Il faut déjà savoir que le tennis de table est un sport qui a subit de nombreux changements ces dernières années : la taille de balle réglementaire (40mm de diamètre contre 38), le nombre de points nécessaires pour remporter une manche ramené de 21 à 11 points (toujours avec deux points d'écarts), avec un jeu de deux engagements, modification des règles de service, collage interdit en gymnase, etc.

Tacteo 30, spécial collectivité

Tous ces changements sont soi-disant animés par le fait de rendre le sport plus attractif (par un ralentissement considérable du jeu pour un meilleur suivi du spectateur). On aurait pu esquisser l'espoir de voir ce sport un peu plus médiatisé mais il n'en est rien : le tennis de table restera underground contre vents et marrées et traînera encore pour longtemps sa réputation de loisir de camping.

Tacteo 50, pour les débutants

A présent, on en veut à nos raquettes en bois ! Fort heureusement ces dernières sont plus que jamais toujours homologuées en compétition et ce pour très longtemps encore, comme nous allons le voir plus loin.

Tacteo 60, pour le perfectionnement

Cornilleau/Michelin nous ont concocté une véritable révolution dans l'histoire du ping-po... euh tennis de table. En effet, depuis sa naissance au tout début du siècle dernier, on frappait la petite balle blanche (qui est plus souvent orange au sein des compétitions actuelles) avec une raquette en bois munie de revêtements de cuir, remplacé plus tard par le caoutchouc traditionnel.
La Tacteo marque donc le début d'une nouvelle ère, à l'instar de celle vécue dans le monde du tennis lorsque débarquèrent dans les années 70 les raquettes en métal puis en carbone qui amenèrent le bois à disparaître en 1984.

Tacteo 70, pour les rois du camping !

Pour le moment, seuls quatre modèles de ce type de raquette de tennis de table existent, et, bien qu'agréés par la FFTT, ne visent que les loisirs et autres joueurs occasionnels (peu de compétiteurs s'y intéresseront du fait de l'absence de choix dans les revêtements) mais gageons que d'autres marques s'engouffreront dans la brèche et que ce type de raquette se démocratisera très rapidement.

En tout cas, il faut reconnaître qu'elle a de la gueule la Tacteo (d'ailleurs quand je prends le périph' nord lyonnais, je m'arrête au péage et tac ! TEO !).


C'est bien beau tout ça, mais à quand les raquettes pour gauchers ?

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29 mars 2006 3 29 /03 /mars /2006 18:29
Le premier long métrage de Darren Aronofsky (Requiem for a Dream et prochainement The Fountain) est intéressant à bien des égards. Tourné en 16mm avec un budget dérisoire (60 000 $) et utilisant la technique du black & white reverseal (un noir et blanc sans aucune nuance de gris), π est sorti sur les écrans en 1998 et est loin d'être une oeuvre d'amateur, bien au contraire...


Max Cohen (Sean Gullette), un jeune mathématicien sédentaire vivant reclus dans son appartement avec tout son attirail informatique.

Sujet a des migraines chroniques, il est persuadé que le monde est régit par les mathématiques, notamment les fluctuations boursières qu'il tente de mettre en équation.
Son unique ami et confident, Sol (Mark Margolis), mathématicien à la retraite qui a passé sa vie à tenter de découvrir une séquence au nombre π, lui conseille de ne pas approfondir ces recherches. En effet, Max est très vite convoité par les pontes de Wall Street, ainsi que par une communauté de juifs orthodoxes voulant percer le mystère de la Cabale.

Sol et Max en pleine partie de Go

Entre trahison et faux-semblants, Max ne sait plus vraiment à qui se fier et sombre peu à peu dans la folie... et si tout ça n'était que le fruit de sa paranoïa ou d'une simple surchauffe de son cerveau de plus en plus dérangé ?

Max et sa modeste calculatrice

Pour ce coup d'essai (qui s'avère être un vrai coup de maître), Aronofsky a été fortement influencé par deux premières oeuvres de deux metteurs en scènes aujourd'hui reconnus : Eraserhead de David Lynch et Tetsuo de Shinya Tsukamoto. D'ailleurs, lors de ma première vision de π, mes impressions furent pratiquement identiques à celles de ma première expérience sur les deux autres films : un certain désappointement et un avis assez négatif.

Il n'y a pas de quoi se couper les cheveux en quatre...

Il faut dire qu'à la base, moi-même amateur de chiffres, le synopsis m'avait bien emballé et je pensais avoir affaire à un bon thriller mathématique d'une logique implacable où tout s'emboîte parfaitement. Evidemment le film est tout sauf logique, les recherches de Max, la spirale d'or, la séquence : tout ça n'est qu'un leurre pour mener en bateau le spectateur et lui balancer en pleine face la folie du héros et sa vision paranoïaque du monde qui l'entoure, à l'instar d'Henry Spencer dans Eraserhead (dans une moindre mesure évidemment).
Tout comme ce dernier, ce n'est donc qu'à la seconde vision que j'ai vraiment découvert π et ses nombreuses qualités. La virtuosité d'Aronofsky éclipse totalement le manque de moyen, le montage donne un rythme assez soutenu (on y aperçoit déjà les prémices de Requiem For A Dream dans les jump cut, lors des scènes où Max ingurgite ses cachets par exemple) et l'intrigue est suffisamment prenante pour ne pas subir les 1h20 de pellicule, à conditions de se laisser guider et de ne pas chercher d'interprétation avant d'avoir bien digérer le film car plus le film avance, plus les mystères et autres bizarreries (la scène du cerveau dans la station de métro !!!) se succèdent sans forcément apporter de réponses (du moins en apparence) jusqu'au final... assez surprenant.

Max chez les cabalistes

Le film a obtenu le prix de la mise en scène au festival de Sundance en 1998 et a remporté 3,5 millions de dollars au box-office américain (soit pratiquement 60 fois sont budget initial).

Aronofsky confirmera son talent sur Requiem For a Dream, adapté du roman Hubert Selby Jr., beaucoup plus abordable que π mais tout aussi dérangeant (si ce n'est plus). En attendant The Fountain dont les premières images attisent mon impatience, gageons que le cinéaste est déjà une valeur sure du cinéma indépendant américain.

Une nouvelle méthode de piercing...

A noter un article de mon ami sebolavit sur le nombre π qui n'a absolument rien à voir avec le film mais, étant donné qu'on est en plein dans le sujet, j'en profite.

Bon, sur ce, je vais me résoudre deux/trois équations différentielles... (non n'insistez pas, je ne vous ferais pas le coup du "je vais faire ππ")


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28 mars 2006 2 28 /03 /mars /2006 22:10
Chers lecteurs, chères lectrices,

Aujourd’hui, j’ai décidé de prendre des risques pour vous. Je vais m’aventurer là où jamais personne n’a osé pénètrer car l’endroit est très redouté : il s’agit du pont du chemin de fer désaffecté qui semble être le quartier général de la pègre local.

Pourquoi prendre tant de risque ? Car je ne dois tout simplement écarter aucune piste, ni aucun suspect dans le cadre de mon enquête sur le message anti-maire du mur de ma rue.
Si un gang fréquente le pont du chemin de fer, l’endroit a surement du être personnalisé et il me sera possible de comparer les écritures dans un premier temps, puis, si le résultat est positif, il me sera possible d’épier les coupables  afin de connaître leurs motivations.


Je me lance donc à l’aventure, empruntant le chemin de fer à pieds, muni d’une photographie du message anti-maire, de mon appareil photo et d’une Chupa Chups à la fraise.

Après de longues heures de marche (… bon ok minutes), j’aperçois enfin la fameux pont.  Personne aux alentours, parfait !


Je m’approche avec prudence du Q.G., comme je m’en doutais, je vais pouvour comparer les inscriptions. Ma première réaction est la déception : les écritures ne correspondent pas, j’ai suivi une fausse piste. Mais je suis attiré par un graffiti prédominant : "Le pont en force".


Le message me fait froid dans le dos. Annonce-t-il un éventuel attentat à grande échelle ? Le chaos ? L’apocalypse ? ou tout simplement un renforcement du pont tombant en ruine (dans ce cas, cette inscription n’est ni plus ni moins qu’une appel d’offre clandestine afin de débaucher un artisan maçon ou une entreprise de ponts et chaussées). Bref, je ne me sens pas très en sécurité et décide de rebrousser chemin afin de prévenir les autorités qui mettront Christophe Hondelatte sur le coup. D’autant plus que, depuis le début, j’ai une désagréable impression de ne pas être seul… et ce n’est pas cette ombre sur le mur qui me contredira…


Hein ? Quoi ? Une ombre ? Je me retourne lentement et tombe nez à nez avec un individu étrange avec visiblement une malformation au niveau du majeur droit, ce dernier restant constamment tendu. L’homme me regarde d’un air menaçant, se tourne face à l’inscription "Le pont en force" et hurle à plein poumon "Yo wesh wesh tac tac vazy le pont en force te dis là gros".


Je ne comprends pas très bien sur le coup, mais il semble en fait que l’hurluberlu appelle des renforts via cet étrange langage codé. Effectivement, je ne tarde pas à me retrouver agressé par une centaine d’assaillants… enfin une dizaine… bon ok ils sont au moins deux.


A ce moment, tout devient confu dans mon esprit : j’entends ça et là quelques insultes, avec cette phrase étrange, "Le pont en force", répétée de manière récurrente, je tente de prendre la fuite mais trébuche sur une cannette de Cacolac, m'étouffe avec ma Chupa Chups, ma vue se trouble et je perds connaissance… ma dernière vision étant celle d’un membre du gang du pont me regardant tituber.


Dans les ténèbres, j’entends encore sa voix : « C’est qui c’bouffon ? Viens on s’tire, on va encore dire qu’c’est nous qu’on l’a agressé !».

Je me réveille sur mon canapé, la télévision allumée sur Le Maillon Faible, encore sous le choc de mon expérience de journaliste d’investigation. Je dois à présent rester sur mes gardes car ces salauds savent forcément où j’habite puisqu’ils m’ont ramené chez moi…


Oh, J'en vois d'ici me dire que ce n'était qu'un rêve et que je me suis simplement assoupi comme une larve devant Video Gag avant d'être réveillé au garde à vous par Laurence Boccolini.
Laissez-moi rire ! Comment expliquez-vous la disparition de ma Chupa Chups à la fraise si je ne l'ai pas avalée en tombant suite à mon vaillant combat contre ces scélérats ? HEIN ? COMMENT ?

Bande d'incrédules !
 


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27 mars 2006 1 27 /03 /mars /2006 21:29
Parlons un peu de la petite lucarne et plus particulièrement de Questions pour un Champion, sans doute le jeu télévisuel que j’affectionne le plus malgré sa réputation de divertissement pour retraités à l’instar Des Chiffres et Des Lettres (que j’aime bien également… enfin surtout les chiffres, je suis mauvais en anagrammes).


Questions pour un Champion voit le jour le lundi 7 novembre 1988. C’est un jeu de questions-réponses aux règles assez simple, transcendé par la personnalité de son présentateur vedette, Julien Lepers, très expressif et enthousiaste, tellement à fond dans son rôle que ça en devient inquiétant.
Pour l’anecdote, l’un des quatre premiers candidats était Catherine Coquin une jeune femme de 27 ans… information complètement inutile je vous l’accorde mais vu qu’elle est en ma possession, je vous en fait profiter.

Le jeu se déroule en trois manches à l’issu desquelles un candidat est éliminé. La première d’entre elles, intitulée Neuf Points Gagnants, consiste à totaliser neuf points, chaque question valant un, deux ou trois points. Afin de pouvoir répondre, il faut bien entendu être le plus rapide des quatre candidats à appuyer sur le "buzzer". La rapidité est donc de mise car il est possible de prendre la main avant la fin de l’énoncé de la question.
Dans la deuxième manche, Quatre à la Suite, chaque candidat est confronté à un questionnaire individuel  (le premier candidat qualifié à l’issu de la manche précédente à l’honneur d’avoir le choix parmi les quatre questionnaires proposés, il n’en restera que deux pour le troisième et dernier candidat). Il s’agit de donner les bonnes réponses successivement pour marquer un maximum de points, chaque mauvaise réponse fait repartir le candidat à zéro, mais le plus grand nombre de bonnes réponses successives données précédemment est acquis, le questionnaire prend fin au bout de quarante secondes ou à l’issu de quatre réponses successivement correctes. Le candidat éliminé est donc celui qui aura donné le moins de bonnes réponses à la suite.
Enfin, l’ultime épreuve, le Face à Face, confronte les deux candidats rescapés à des questions posées sous la forme d’un long énoncé. Pendant cet énoncé, une jauge numérotée de 1 à 4 se décrémente. Chaque portion de la jauge est attribué à un candidat (si le candidat décide de prendre la main il obtient la portion 4 et 2, s’il laisse la main il a droit au 3 et au 1), ce dernier doit répondre en pressant le buzzer si l’état de la jauge est dans une de ses portions. Si sa réponse est bonne, il marque les points indiqués sur la portion, dans le cas contraire il cède sa portion à l’adversaire.
La manche se joue en 12 points depuis peu (auparavant il fallait marquer 9 points). L’heureux gagnant empoche une certaine somme (pas très mirobolante à la première participation) et décide s’il remet en jeu son gain pour participer à l’émission suivante (cinq participations sont possibles, avec un jackpot à remporter à l’issu de la dernière) ou s’il repart avec la somme, laissant son adversaire l’honneur de retenter sa chance.
Comme tout jeu vedette, il a subit des déclinaisons (la plupart d’entre elles sont diffusés en prime time) : spécial grandes écoles, spécial associations, spécial pays francophones, etc.

Les détracteurs de ce jeu reprochent la difficulté des questions pour des gains dérisoires (les candidats éliminés en cours de route remportent généralement des encyclopédies ou des ouvrages Larousse afin de parfaire leur culture générale).

Personnellement, je ne pense pas que les questions soit bien plus difficiles que celles d’un Qui veut gagner des Millions pas exemple. Il est vrai que les énoncés sont très périphrasés et incitent souvent à chercher compliqué là où la réponse est très simple, mais il suffit d’être concentré pour s’en sortir (être assidu à l’émission pour avoir une bonne appréhension sur la forme des questions est également utile). De plus, en cas de lacune, on peut toujours compter sur un faux pas des autres candidats pour pouvoir aller plus loin dans le jeu. Chez Foucault, les lacunes sont éliminatoires (mais il y a toujours un facteur chance, QCM oblige et les jokers peuvent être précieux pour palier à une lacune).
En ce qui concerne les gains, en toute honnêteté, si vous gagnez des milliers d’euros au jeu de Jean-Pierre Foucault, iriez vous les dépenser en dictionnaire et autres encyclopédie ? Non bien entendu ! Heureusement Julien Lepers est là pour remédier à cela !

La chance est également de mise pour participer à Qui veut Gagner des Millions : il faut tout d’abord appeler un numéro surtaxé, puis être sélectionné pour être dans le public. Avec un peu de chance, on est tiré au sort pour figurer parmi les neuf candidats de l’émission et là, il faut être le plus rapide pour avoir une chance de participer.
Pour Questions pour un champion, un simple courrier suffit, avec vos coordonnées, à l'adresse suivante :

Questions pour un champion
Cedex 2208
99220 Paris Concours

Puis, lorsque des sélections seront organisés dans votre région, vous serez contacté . Ensuite vous devez passer une série d’épreuve (questionnaires, oral de présentation et de motivation, …), les meilleurs candidats sont sélectionnés pour rencontrer Julien Lepers et accessoirement participer à l’émission.

Je me suis inscrit pour les sélections il y a quelques temps, je vous tiendrais au courant ;)

La prochaine fois, je tenterai de réhabiliter Derrick auprès des jeunes téléspectateurs… non je plaisante, faut pas déconner non plus…
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26 mars 2006 7 26 /03 /mars /2006 22:43

Pour ne pas trop creuser le fossé avec Les Sous-Doués en vacances, on va rester dans l’humour avec aujourd’hui un petit bijou de la presse écrite : L’Eclectique Super Valable (rebaptisé Abus Dangereux dans sa version distribuée en kiosque).

Retour sur une revue éphémère (à peine dix mois d’existence) mais culte.

Au commencement, il y avait Joystick, le célèbre magazine de jeux vidéo, au sein duquel sévissaient quatre hurluberlus : Michel Desangles, Olivier Ka, Cyril Baron alias Moulinex et Sébastien Hamon alias Seb alias Sébanski (qui nous a malheureusement quitté l’année dernière). Ensemble, ils décident de créer un magazine d’humour (n’ayant rien à voir avec le jeu vidéo).

Seb, Michel Desangles, Moulinex et Olivier Ka

C’est ainsi que L’Eclectique apparaît, en supplément gratuit avec le numéro 22 de Joystick (décembre 1991). Deux mois plus tard, le journal se nomme désormais L’Eclectique Super Valable et le second numéro est toujours distribué en supplément du magazine vidéoludique (en fait il s’agit ici du n°1, le premier était une sorte de galop d'essai et avait été numéroté 0 pour l’occasion). Arrive le n°2, toujours bimensuel, qui sera le dernier numéro de L’Eclectique Super Valable puisque le magazine sera rebaptisé par la suite Abus Dangereux, en vue d’une commercialisation dans les kiosques.



Le dernier numéro gratuit (Abus Dangereux n°0) sortira en juin 1992. Malheureusement, la version payante (10 francs) devenue mensuelle, toujours aussi drôle et contenant deux fois plus de pages, n’eu pas le succès escompté et le magazine disparu au bout du troisième numéro…

Mais parlons plutôt du contenu.

L’Eclectique/Abus Dangereux n’était pas un magazine d’information… en fait c’était tout le contraire vu que tout n’était que parodie, une sorte d’équivalent papier du JTN et autres Groland.



On y retrouvait de faux articles, de fausses interviews, de fausses pubs, de faux bulletins d’adhésion, de faux programmes TV, bref chaque recoin du journal, jusqu’au bulletin d’abonnement, était détourné au nom de l’humour et de l’absurde.


Parmi l’interview de l’homme le plus énervé du monde, la méthode révolutionnaire pour apprendre le turc en dix jours, l’adhésion au Grand Légume du mois ou encore le programme de la Télé des animaux, on retrouve des rubriques récurrentes comme le courrier des lecteurs (complètement fictif bien entendu), le syndicat d’initiative de la commune de Morillon sur Bieuvre, les strips de Lucien et le fameux Sens de Liff, concept inspiré de Douglas Adams qui consiste à répertorier dans un dictionnaire des situations qu’on ne sait pas nommer en leur attribuant le nom d’une commune de France.



J’aurais l’occasion de vous faire profiter de quelques perles parmi les articles figurant dans les sept numéros du magazine, en attendant, vous pouvez télécharger le tout premier numéro de L'Eclectique (7 Mo), ainsi que le numéro 0 (16 Mo) et le numéro 1 (33 Mo) d’Abus Dangereux, gracieusement mis à disposition sur le site http://abandonware-magazines.org.

Vive Marcel Maigre ! Vivent les mérous !



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25 mars 2006 6 25 /03 /mars /2006 21:56
Aujourd'hui nous allons inaugurer ensemble la cabine à nanars.

Attention, cette rubrique n'est pas prétexte à se défouler gratuitement sur un mauvais film. Au contraire, je m'efforcerai à défendre bec et ongles certaines oeuvres ouvertement médiocres mais que je juge néanmoins sympathiques (et que bien entendu je vénère en secret...).

Commençons avec une comédie de Claude Zidi réalisé en 1982 : Les Sous-Doués en Vacances, suite des Sous-Doués.

Ce dernier était une sorte de teen movie à la française dans lequel une bande de cancres en faisait voir de toutes les couleurs à leurs professeurs... et à la police locale. Contraints d'obtenir leur bac pour éviter la prison, ils vont confectionner un véritable arsenal du parfait tricheur qu'ils déploieront abondamment durant les diverses épreuves, au nez et à la barbe de leurs surveillants.

Menée par le trio Daniel Auteuil, Maria Pacôme et Michel Galabru, cette comédie connue un joli succès en 1980 et génère de bonnes audiences lors des rediffusions.

On ne peut assurément pas dire que la suite marche sur les plates-bandes de son aînée , car même si les gags s'enchaînent comme dans le premier, il règne une ambiance à la Max Pécas qui a sans doute contribuée à la réputation de nanar que se traîne cet opus.

En effet, il est difficile de ne pas penser à une comédie pécassienne car tout comme chez le maître du nanar, le film de Claude Zidi narre les tribulations d'une bande de jeune à Saint Tropez.

Dès le générique, on prend conscience d'être face à une perle. Ce générique a trois fonctions. La première est la fonction classique d'un générique à savoir présenter les principaux artisans à la conception du film (comédiens, producteur, scénariste, compositeur, réalisateur, ...). La seconde fonction consiste à résumer les événements du premier épisode via une chanson illustrée par des images, dont l'interprète est le narrateur,  prétexte à nous exposer Baptiste Laval alias Bébel (Daniel Auteuil) et sa bande. Enfin, la suite de cette chanson nous présente des personnages nouveaux : le chanteur Paul Memphis (Guy Marchand) et les jumelles Hélène et Claudine (Grace de Capitani).

Hélène et Claudine, les soeurs ennemies

Au terme du générique, l'exposition des personnages est donc complétement réglée. Il ne reste plus qu'à passer aux choses sérieuses, c'est à dire une succession de scènes ahurissantes : Bébel plantant sa tante de camping au pied de la Tour Eiffel sur le Champ de Mars, Hélène se faisant passer pour Claudine afin de s'octroyer le petit ami de cette dernière et surtout un billet d'avion pour les Seychelles, Paul Memphis victime d'un complot orchestré par sa femme et sa maîtresse et surtout, la présentation d'une invention révolutionnaire : le Love Computer, machine permettant de savoir si deux personnes sont fait l'un pour l'autre.

Paul Memphis et son ami Gérard Lenorman

La suite des évènements ne sera prétexte qu'à réunir les trois personnages principaux, jugez plutôt : Paul Memphis engage des cobayes pour tester le Love Computer, parmi eux Claudine et Bébel, pour qui la machine découvrira des atomes crochus.
Mais dans un accès d'orgueil, Paul Memphis tente de faire croire à sa future ex-femme qu'il l'a déjà remplacée. Pour cela il désigne au hasard un de ses cobayes féminins et, comme vous vous en doutez, Claudine est l'heureuse élue.

Pour ce débarrasser d'un Bébel encombrant, Memphis va mettre au point un stratagème implacable avec la complicité de Jacques Rouland (M. Caméra Cachée). Le but est simple : faire passer Bébel pour un homosexuel (!!!) aux yeux de Claudine, puis le mettre hors d'état de nuire.

Bébel piégé par Jacques Rouland

C'est lors de cette séquence qu'arrive ma scène favorite, celle pour laquelle je défends ce film ici même : le canular téléphonique à Gérard Lenorman !
Comme je vous aime bien, je vous offre en exclusivité la retranscription de ce dialogue monumental, à faire rougir Michel Audiard (ou à le faire se retourner dans sa tombe, au choix).

- Allô Lenorman ?
- Oui ?
- Gérard Lenorman ?
- Oui ?
- Ici le grand méchant loup. Je vais te croquer Lenorman. Je vais te faire bouffer tous tes disques. Même tes disques d'or.
- Qu'est-ce que vous racontez là ?
- Que tu fasses une overdose, que t'en claque (...). Et oui, et oui, tu te demandes qui je suis hein ? Et pourquoi ? Et bien Lenorman, voilà mon histoire, et tremble Lenorman ! Tremble ! Tremble ! Hin hin hin hin hin hin !

Claudine, désespérée, accepte un emploi de traductrice pour permettre à Paul Memphis de chanter Destinée, son tube (et celui de Guy Marchand... habile mise en abyme), en japonais. Elle met donc les voiles pour la villa du chanteur à Saint Tropez.

Bien entendu, Bébel est bien décidé à récupérer sa bien-aimée des griffes du méchant chanteur. Il va donc suivre la petite troupe dans la cité varoise, accompagné de quatre de ses camarades bacheliers : Gaétan (Gaétan Bloom), Graffiti (Patrick Laurent), Zard (Patrick Zard) et Togo (Honoré N'Zué). A noter la présence de deux autres rescapés du premier épisode mais dans un rôle différent : Dominique Hulin en garde du corps de Gérard Lenorman et Hubert Deschamps en chirurgien incompétent (le mot est faible) raccourcissant les jambes du pauvre Togo à chaque opération (l'un des deux running gags du film avec celui des gendarmes guettant un "mordage" de ligne blanche).

La guerre du feu ? Non, Guy et ses amis à Saint Tropez...

Chaque plan pour reconquérir le coeur de Claudine sera le prétexte d'un gag et se soldera par un échec jusqu'au retournement de veste de Memphis qui va réunir de nouveaux les deux amoureux sur scène dans un Love Computeur géant, sous les applaudissements du public et les vibrations de Destinée qu'interprète le chanteur.

Tout est bien qui finit bien... ou presque, souvenez-vous de l'issu de la dernière histoire d'amour de Claudine...

Destinée, on était tous les deux destinés

Bref, cette comédie bien franchouillarde est entre deux eaux : un fond avec un fort potentiel comique plombé par un traitement assez nanar dans la forme. Le Love Computeur n'égal pas sa rivale du premier opus la Machine à Apprendre (qui distribuait coups et baffes à chaque mauvaise réponse) et le cabotinage de Guy Marchand n'arrive pas à la cheville de celui de Michel Galabru mais le tout est sauvé par l'affligeante invraisemblance des gags et des situations qui ne peuvent prêter qu'à rire aux éclats malgré eux.

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24 mars 2006 5 24 /03 /mars /2006 14:39

Pour fêter la première semaine d'existence de ce site, j'ai décidé de ne pas mettre d'article aujourd'hui !

Bon je sais, c'est surtout un manque de temps et un jour de retard sur mes mises à jour qui me font m'octroyer ce jour de repos (trois fois le mot "jour" dans cette phrase... enfin quatre à présent). ;)

 

Un petit bilan de la semaine en guise de remplissage :

 

L'article de bienvenue où je vous présente les différentes pièces de ma caverne. A ce propos, j'ai décider de vous montrer un nouveau recoin de mon antre : le mur à hiéroglyphes, qui accueillera mes analyses de tags et autres inscriptions.

 

Du coup, l'article Fuck your Major change de rubrique. Vous avez été très perspicaces dans vos analyses : entre la panne du correcteur orthographique, les rebelles italiens, le tagueur schyzophrène et le beau blaireau, toutes les interprétations sont plausibles.

 

L'article sur les jeux CPC a eu beaucoup de succès, j'espère que la partie technique en a quand même interressé quelques uns ;)

 

Vous pouvez également jeter un oeil aux comptes rendus de concert pour peu que vous vous interressiez à Thiéfaine ou aux Têtes Raides... ou tout simplement par simple curiosité.

 

Enfin, vous pouvez consulter mes impressions sur un film monumental : Enfermés Dehors d'Albert Dupontel.

 

Voilà, à plus tard ;)

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23 mars 2006 4 23 /03 /mars /2006 23:57
Hubert Félix Thiéfaine est un artiste assez atypique de la scène française. Avec plus de trente années de carrière au compteur, l'homme n'a pas changé d'un poil et reste fidèle à son image en traversant toutes les modes sans jamais s'y laisser prendre.

La communauté de fans a toujours été constante et le chanteur n'a pour ainsi dire jamais eu de passages à vide dans sa carrière, enchaînant albums et tournées sans perturbation.

J'oserais même la comparaison avec Frank Michael, le chanteur de variétés qui fait vibrer les mamies, qui réussit l'exploit de remplir les salles et d'accumuler les disques d'or sans aucun écho dans les médias.


HFT vs. Frank Michael même combat ?

C'est dans le cadre de la tournée Suicide HFT Tour faisant suite au dernier album Scandale Mélancolique,  que Thiéfaine répondait présent à Villeurbanne au sein d'un Transbordeur bourré à bloc.
En guise d'amuse-gueule, une première partie déroutante : un chanteur debout et ses deux guitaristes assis sur un tabouret. L'artiste, nous marmonne son nom "Je m'appelle Edouard Demmmblblblbion et on va faire des chansons"... après vérification il s'agit d'Edouard Desyon dont le futur album, L'Essentiel (est dans Lactel ?), sort prochainement. Ce set accoustique fut sympathique mais beaucoup trop court (à peine vingt minutes pour cinq ou six morceaux), Edouard excellant dans l'écartement de bras en croix et le recoiffage de la mèche de cheveux, n’en est pas moins assez doué au chant et à l'écriture.

Edouard Desyon, beau gosse malgré lui ?

Quelques minutes plus tard, la lumière s'éclipse, de nouveaux musiciens prennent place sur la scène, et entame une introduction lente et dissonante. Un couplet venu de nulle part se fait entendre :

Valium, Tranxène, Nembutal, yogourts, acides
Fais-moi une place dans ton linceul
Quand y en a pour un y en a pour deux
Fais-moi une place dans ton linceul
Pour un coup de dents j't'arrache les yeux

La voix est bien connue des gens présents dans la salle, cela ne fait aucun doute : il s'agit bien d'Hubert Félix Thiéfaine ! En même temps, rien d'étonnant, c'est ce qui est programmé ce soir au Transbordeur.

S'enchaîne à cette Scène de Panique Tranquille un Cabaret Saint Lilith donnant le ton de la soirée qui sera sous le signe du rock. Le suite des festivité est tout aussi frénétique avec un zeste de When Maurice Meets Alice (en hommage aux parents du chanteur), une pincée de Soleil Cherche Futur en passant par une saucée de Quand la Banlieue Descendra sur la Ville et une claquée de Comme un Chien dans un Cimetière. L'instrumentation dynamique donne une couleur toute nouvelle à la plupart des morceaux, en totale opposition avec la précédente tournée en solitaire de l'artiste, plus intimiste. D'ailleurs contrairement à cette dernière où Hubert assumait instrumentation et chant sur scène, ce soir il délègue la partie musicale à ses quatre accolytes (guitare, basse, clavier, batterie), ce qui lui permet une meilleure aisance sur scène. Car Thiéfaine ne chante pas ses chansons, il les vit, tel un comédien habité par un rôle.

Il ne prendra la guitare que lors du premier rappel au cours duquel il apparait seul pour interpréter un morceau non prévu au programme mais abondemment réclamé par les internautes : L'Etranger dans la Glace. Au terme de cette interlude accoustique, les musiciens regagnent de nouveau leur poste pour continuer la transe électrique avec l'exploration des Mathématiques Souterraines et une visite des Gynécées.


Au terme d'un second rappel et de deux heures de bonheur, durant lesquelles le Saint Hubert n'a pas oublié ses classiques comme Loreleil Sebasto Cha ou encore Les Dingues et les Paumés, le tour de chant se termine avec les versions transcendantes d'Aligator 427 et de Narcisse 81, dont les dernières notes marqueront la sortie définitive de l'auteur/compositeur/interprète le plus célèbre de l'anti-variété, sans strass ni paillettes mais sous les applaudissements d'un public concquis.

Voici les autres morceaux joués, non cités dans le compte rendu ci-dessus : Autoroutes Jeudi d'Automne, Confessions d'un Never Been, Sweet Amanite Phalloïde QueenScandale Mélancolique, Psychanalyse du Singe, Le Jeu de la Folie, Bipède à Station Verticale, Rock Autopsie, Première Descente aux Enfers par la Face Nord et Télégramme 2003.

La soirée permit également d'apprendre que M. Thiéfaine comptait se présenter aux élections présidentielles de 2007 pour le parti Solitude et Mélancolie (info ou intox ?) .

Si vous hésitez le jour du scrutin, vous savez pour qui voter ;)


Un grand merci à Thanos pour m'avoir ressorti la playlist de tête :)
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22 mars 2006 3 22 /03 /mars /2006 17:59

Enfermés Dehors, le prochain film d'Albert Dupontel est un véritable événement pour ma part. En effet, appréciant particulièrement le bonhomme depuis ses débuts sur scène, l'attente (huit ans !) depuis Le Créateur, sa précédente réalisation, fut sévèrement éprouvante. Si bien que lorsque la possibilité m'est offerte d'assister à une avant-première en présence de l'auteur, 15 jours avant sa sortie officielle, je ne réfléchis pas une seconde !
Me voici donc en ce mardi 21 mars 2006, à l'UGC Ciné Cité de Lyon, aux premières loges pour assister au film que j'attends depuis des années.


Il y a donc à la base de fortes probabilités de déception, mais je reste confiant.

D'autant plus que le synopsis semble particulièrement alléchant :

Un SDF trouve un uniforme de police et va s'en servir pour manger à la cantine, puis va prendre conscience du respect qu'il impose dans sa nouvelle tenue et du pouvoir qu'il peut exploiter : à des fins humanitaires visant à améliorer le quotidien de ses compagnons de galère mais également pour lui permettre de séduire la femme de ses rêves, tout d'abord fantasme sur une affiche publicitaire pour téléphone rose, puis en chair et en os lorsque notre héros la croise au poste de police.

Le film commence... assez bizarrement je dois dire. Les premières minutes m'ont un peu déroutées par la quasi-absence de dialogues chez le personnage campé par Dupontel. Ce détail ne manqua pas de m'inquiéter légèrement pour la suite du métrage, surtout en me remémorant les monologues mythiques de Bernie et du Créateur.
Mais dès lors que le personnage revêt l'uniforme, (c'est à dire très tôt dans le film) il va commencer à s'exprimer fréquemment pour le plus grand bonheur de tous, son statut apparent lui permettant de s'affirmer enfin, lui qui évoluait jusqu'alors dans l'indifférence de tous.
Bien entendu, notre homme va se mettre dans des situations aussi rocambolesques qu'invraisemblables, s'enchaînant à un rythme frénétique. Le personnage nous renvoie à Bernie de part sa naïveté et sa folie, mais également à d'autres univers comme ceux de Chaplin, de Keaton et de Tex Avery pour le côté visuel (quand Dupontel affirme que son film est un "cartoon social", le terme est loin d'être galvaudé).


Le tout donne un excellent patchwork organisé et réglé au millimètre près enchaînant humour et action à travers des scènes hilarantes (Hard Trapèze 2, la reconstitution du commissariat dans le squat, les shoots à la colle provoquant des hallucinations délirantes et autres running gags que je vous laisse découvrir) et un héros aussi solide que Vil Coyote (on ne compte plus les chutes, les poteaux ou les murs pris de plein fouet et autre armoire métallique ayant la facheuse tendance à lui tomber sur la tronche).
Les autres acteurs s'en donne également à coeur joie : Claude Perron tentant de récupérer sa fille des griffes de ses beaux-parents (Hélène Vincent et Roland Bertin) à qui il manque visiblement quelques neurones, Nicolas Marié et Philippe Uchan en banquiers sans scrupules en affaire avec Gilles Gaston-Dreyfus, s'exprimant de son lit d'hôpital avec les bips de son électrocardiogramme, Yolande Moreau et Bruno Lochet en SDF, ainsi que les caméos de Gustave Kervern et Jackie Berroyer et une apparition monthypythonesque de Terry Gilliam et Terry Jones.
Le tout est transcendé par le score de Noir Désir (le groupe avait déjà travaillé sur Bernie) et par la mise en scène de l'ami Albert, qui nous démontre une fois de plus son amour pour la caméra en non balançant des plans de dingues et assez inédits dans le domaine de la comédie.

Le générique de fin terminé, Albert Dupontel, accompagné de la délicieuse Claude Perron et de Philippe Uchan, ont été accueillis sous les acclamations du public lyonnais et se sont prêtés au jeu des questions réponses.
On a donc appris que le projet devait initialement se monter aux Etats-Unis, avec des producteurs et des comédiens américains, que le titre du film n'est en aucun cas une référence à une réplique de La Haine de Mathieu Kassovitz, que M. Dupontel a assumé la totalité des cascades, que son prochain projet est d'hors et déjà en cours d'écriture et autres anecdotes autour du film.


Albert Dupontel, Claude Perron et Philippe Uchan


Bref, beaucoup moins trash et pessimiste que les deux premiers opus de Dupontel (comédies noires dans lesquelles, on suit la descente aux enfers du héros, jusqu'à atteindre un point de non-retour), Enfermés Dehors est une oeuvre brillante et probablement un tournant dans la carrière de metteur en scène de l'acteur (personnellement cela faisait des années que je n'avais pas ri aux éclats dans une salle obscure). Espérons que le public suive et que le film fasse une carrière honorable... en tout cas j'y retournerai à coup sur le 5 avril !

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21 mars 2006 2 21 /03 /mars /2006 23:24

Je ne me lasse jamais de toutes ces inscriptions taguées sur les murs, gravées sur les tables de la fac, griffonnées sur les portes des toilettes publiques, etc.
Pour peu que j’en croise une et que j’ai un appareil photo sur moi, je l’immortalise.
Régulièrement, je me prêterai donc au jeu de l’analyse de ces messages souvent personnels et ésotériques.
Je commence par un tag se trouvant depuis plus de deux ans dans la rue où j’habite.

Décortication en trois parties :

Vous remarquerez déjà le style semi-pro où se superposent des lettres épaisses aux contours noirs. Deux solutions : soit l’auteur de cette œuvre ne possédait qu’une seule bombe de peinture, soit il n’a pas eu le temps de la mettre en couleur.

En ce qui concerne le fond, je ne pense pas qu’il faille prendre le message au sens propre (la suite confirmera ma pensée), c’est à dire une invitation à se rapprocher de M. le Maire avec des arrières-pensées allant bien plus loin que la simple amitié.
Non rien de tel. Cela vous surprendra peut-être, mais il semble qu’un très grand mécontentement est ici exprimé. Mécontentement tout à fait compréhensible pour les personnes connaissant notre Maire adoré (au pouvoir depuis près de 25 ans) et ses dérapages passés, présents et éventuellement futurs même si je vous avoue que c’est mal partit pour un prochain mandat, le tribunal lui ayant prononcé récemment une privation des droits civiques pour les trois prochaines années.

Suite du message :


Ici, les deux premiers mots correspondent bien au style du début de la phrase mais la suite bascule dans une écriture plus classique, sans effets de style.
Le tagueur voudrait-il brouiller les pistes ? Est-il assisté par un complice ? Mystère… d’autant plus que l’emploi du démonstratif là où la logique voudrait un possessif est peut-être de nature volontaire. Tout comme les deux fautes d’orthographes sur le mot "OPPINION" : non accordé au pluriel et comptant un P en trop.
Comme je pars toujours du principe qu’il ne faut jamais sous-estimer un tagueur, je pense qu’il s’agit là d’un message à double sens à destination d’un obscur réseau de révolutionnaires communistes (courant politique choisit arbitrairement) préparant un coup d’état… enfin un coup municipal.

Difficile donc pour nous, simple quidam, de découvrir le vrai sens de ce message.

La fin est encore plus déroutante : 


Le style du début est de nouveau de mise, comme pour accentuer l’agressivité du message… sauf pour la lettre P. Est-ce une référence au P en trop sur la partie précédente ?

De plus, si on assimile la phrase dans son ensemble, on est en droit de se demander si la progéniture d’une péripatéticienne a forcément des opinions douteuses.


Idée reçue quand tu nous tiens…

J’attends vos analyses sur l’un des nombreux mystères de ma rue…

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